COP 27 : Razaki Sabi Zingui parle de la participation du Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau en Egypte

Article : COP 27 : Razaki Sabi Zingui parle de la participation du Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau en Egypte
Crédit: René Bayili
29 décembre 2022

COP 27 : Razaki Sabi Zingui parle de la participation du Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau en Egypte

Razaki Sabi Zingui, Président du Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau (RBPMJE), était à Sharm El Sheikh en Egypte pour la COP 27. Du 12 au 18 novembre, le jeune spécialiste WASH et Changement Climatique a pris part aux sessions parallèles et séances de travail avec d’autres jeunes de différents pays sur des futures collaborations en rapport avec des projets inclusifs liés à l’eau et au climat.

Sa participation a été possible grâce à AGIR-Eau/GIZ. Chams-Dine Baguiri a rencontré l’activiste dès son retour au Bénin. Voici l’essentiel de notre échange.

Chams-Dine : Par le biais de quelle structure êtes-vous allés à la COP ?

Razaki : Après avoir eu mon accréditation par le biais du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable, j’ai pu prendre part à la COP27 grâce au soutien financier de la GIZ à travers le projet d’Appui à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau dans le contexte de changement climatique (AGIR-Eau). Il n’a pas été question d’une sélection mais d’une opportunité offerte par la GIZ à travers la collaboration entre nos deux structures. En effet, la GIZ est un partenaire du RBPMJE depuis 2015, et dans ce cadre, nous recevons des appuis venant d’elle quand le besoin se fait sentir.

La mission en Egypte

Chams-Dine : En quoi a consisté votre mission une fois sur place ?

Razaki : Notre mission a été de porter les actions du RBPMJE au niveau mondial tout en recherchant de nouveaux partenaires ayant les mêmes objectifs que nous.

Chams-Dine : Quelles sont les sessions auxquelles avez-vous pris part et de quoi avez-vous discuté fondamentalement ?

Razaki : Lors de notre participation, nous avons pris part aux sessions parallèles au niveau de plusieurs pavillons, nous avons tenu des sessions de travail, enrichit notre carnet d’adresse et démarché des partenaires. Il y a entre autres :

  • Au niveau du Pavillon des Objectifs de développement durable (ODD), nous avons suivi les échanges sur le thème: « Les jeunes, les ODD, l’Accord de Paris : partage d’expériences et de bonnes pratiques »

L’objectif de cette session vise à adopter, à travers un processus consultatif, un plan d’action avec toutes les parties prenantes pour faciliter l’engagement des jeunes dans la réalisation des ODD et la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

  • Au niveau du Pavillon de l’enfance et de la jeunesse nous avons suivi les échanges sur le thème : « Construire votre carrière dans le domaine de l’eau et du climat »

Cette session s’est adressée aux étudiants, aux jeunes professionnels de l’eau en début et en milieu de carrière issus d’organisations telles que les ONG, les gouvernements, le secteur privé et le monde universitaire, actifs dans le domaine de l’eau et du climat. Elle vise à améliorer leur capacité à soutenir, attirer et faire progresser les jeunes professionnels et les entrepreneurs tout au long de leur parcours de transition vers le marché du travail.

Nous avons aussi assisté à une session d’échange avec le Parlement National de la Jeunesse Burkinabé pour l’Eau. Les échanges étaient essentiellement axés autour des projets liés à la gouvernance et la diplomatie de l’eau, la jeunesse, la sécurité alimentaire, l’initiation des enfants et des jeunes aux projets climatiques pour un meilleur avenir.

Pour finir, nous avons pris part à une session d’échange avec un membre de l’équipe Communication Jeunesse, Genre de la commission de l’Union Européenne. Cette séance de travail était entre Luisa Ossmann de l’équipe Communication Jeunesse, Genre de la commission de l’Union Européenne, le RBPMJE et le Parlement National de la Jeunesse Burkinabé pour l’Eau. Les échanges ont porté sur l’approche stratégique à adopter par l’Union Européenne pour impliquer les jeunes et renforcer le partenariat entre les jeunes d’Afrique et ceux de l’Europe afin d’optimiser durablement l’action des jeunes dans la lutte contre les effets néfastes du changement climatique.

Leçons et enseignements de sa participation à la COP

Chams-Dine : Quelles sont les grandes leçons et enseignements de votre participation à la COP ?

Razaki : Nous avons retenu comme leçon que les opportunités de projet existent et qu’il suffit juste de savoir à quelle porte frapper. A travers notre participation, nous avons compris qu’il était important d’être mieux outillé avant de prendre part à la COP. Il est primordial d’avoir un niveau moyen en anglais afin de pouvoir bien profiter des assises.

Chams-Dine : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de cette COP ?

Razaki : Ce qui m’a marqué, c’est la place qu’ont occupé les enfants et les jeunes lors de la COP. Cette COP a été spéciale pour cette tranche de la population car pour la toute première fois, il y avait un pavillon dédié spécialement aux enfants et aux jeunes. C’est un bon début pour la génération future.

Les actions à mener au Bénin

Chams-Dine : De retour au Bénin, quelles sont les grands chantiers sur lesquels vous voulez travailler ?

Razaki : Les chantiers sont vastes mais nos actions se pencheront plus sur les enfants et les jeunes afin qu’ils soient mieux préparés et qu’ils sachent qu’ils ont un rôle important à jouer dans la sauvegarde de notre planète.

Chams-Dine : Comment compter vous partager les acquis de la COP avec les jeunes béninois qui n’y étaient pas ?

Razaki : Il s’agira pour nous de planifier et d’organiser des sessions de restitutions et de partage d’expérience à l’endroit des jeunes membres ou non d’association. Continuer à faire la sensibilisation sur les réseaux sociaux à travers nos pages.

Chams-Dine : Des projets ou perspectives que vous envisagez ?

Razaki : Cette expérience nous a édifié davantage dans la nature des projets porteurs. En un premier temps, nous allons organiser à l’endroit des jeunes, des sessions de restitution et de partages d’expérience. Nous comptons également initier des ateliers de formations à l’endroit des membres du parlement sur des thématiques spécifiques en rapport avec les changements climatiques. Cela nous permettra d’exécuter des projets communautaires afin de contribuer à l’adaptation au Bénin face au changement climatique.

Chams-Dine : Votre mot de la fin ?

Razaki : La Conférence des Parties est un grand rassemblement mondial.  Avoir participé à ce rassemblement, demeure un privilège pour nous les participants. Nous remercions ici le projet d’Appui à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau dans le contexte de changement climatique (AGIR-Eau/GIZ) et profitons de l’occasion pour les solliciter une fois de plus à nous accompagner dans nos projets futurs afin d’impacter davantage nos communautés et donner un sens à l’engagement de la jeunesse béninoise dans l’atteinte des ODD.

Tout sur la participation de l’ANCB et du RBPMJE à la COP 27 en Egypte dans cette vidéo

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