Covid-19! Zoro box, artiste musicien et ingénieur de sons à Cotonou inquiet, raconte son quotidien

Article : Covid-19! Zoro box, artiste musicien et ingénieur de sons à Cotonou inquiet, raconte son quotidien
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19 juin 2020

Covid-19! Zoro box, artiste musicien et ingénieur de sons à Cotonou inquiet, raconte son quotidien

Zorobabel Assogba à l’État civil est un jeune béninois, Beatmaker, ingénieur de son, réalisateur audiovisuel, artiste musicien et compositeur sous le pseudonyme de Zoro Box et PDG de la maison de Production “RLS Music” installée à Cotonou où il gagne sa vie avec ses multiples talents. Depuis l’avènement du coronavirus au Bénin, ce n’est plus un secret pour personne que la pandémie de covid-19 a bouleversé le quotidien de plusieurs acteurs culturels aussi bien de la musique tradionnelle qu’urbaine. Avec la montée en flèche des nouveaux cas de coronavirus et la multiplication des décés, le jeune artiste confie à Kparonbaaru.mondoblog.org, qu’il traverse une période de vaches maigres et que les artistes musiciens viennent au compte- gouttes dans son studio d’enregistrement. Lisez la substance de l’entretien de Kparonbaaru avec Zoro Box.

Kparonbaaru : Cela fera bientôt sept mois que le monde entier est pris en otage par la pandémie du coronavirus, Covid-19. Le Bénin n’est pas épargné par le mal qui a déjà atteint plus de 500 personnes avec 11 décès. Cet état de chose a freiné plusieurs activités. Zoro Box vous êtes artiste, musicien, compositeur et ingénieur de sons. Vous avez votre maison de production « RLS Musicale » sise à Cotonou. Votre activité aussi a reçu sans doute, un coup. Comment vivez-vous cette crise sanitaire à Cotonou ?

Un confinement qui ne dit pas son

Zoro Box : Cette crise sanitaire m’a plongé dans un isolement total. Enfermé presque tout seul dans mon studio, c’est pire que la prison. Je ne sors presque pas sauf en cas de force majeure. Les festivals culturels, artistiques et autres ont été mis aux arrêts avec le monde du « beatmaking ». Les « beatmakers” se retrouvent très peu pour échanger. Moi je profite du chômage circonstanciel pour composer des instrumentaux et renforcer mes capacités en « beatmaking » sur internet à la recherche de la perfection et cela me permet aussi d’aiguiser davantage mon niveau de créativité. Je ne reçois presque plus de visites. Mais je ne m’apitoie pas sur mon sort car il s’agit d’une crise mondiale.
Kparon baaru : Zoro Box, vous ne recevez plus presque de visites d’artistes. Quels impacts cela a sur votre job, sur le plan financier et autres?

La baisse du chiffre d’affaire

Zoro Box : C’est clair que cette situation a porté un coup à mon activité. Peu d’artistes viennent en studio car tout le monde essaie de se sauver et se méfie maintenant de la maladie. Je ne leur en veux car il faut être en vie pour chanter. Je vous avoue que je traverse une période de vaches maigres, c’est la galère. On ne peut rien pour aller contre; c’est la vie. Je garde la tête sur les épaules. Aujourd’hui, avec l’évolution de la technologie, grâce à internet et par le biais des réseaux sociaux certains artistes font la commande de leurs beats que je leur livre quand j’ai fini. Ils me payent par monnaie électronique. C’est ainsi que je me débrouille pour payer le loyer, les factures d’eau et d’électricité. Mais je garde quand même la tête haute. Je m’arme de beaucoup de courage pour surmonter ces moments difficiles.
Kparon Baaru : Le virus de la maladie ne se déplace pas tout seul mais c’est l’homme qui circule avec. Peu d’artistes fréquentent maintenant votre studio. Lorsque ces derniers arrivent, quelles sont les dispositions que vous prenez avant de les accueillir ?

Le respect des mesures barrières sont observées malgré les rares visites

Zoro Box : Je programme mes rendez-vous à l’avance. Très souvent, les artistes ne viennent pas seul pour enregistrer. Ils se font accompagner par des amis ou managers. Je limite à trois le nombre de personnes à l’intérieur du studio plus moi-même. J’ai acheté une dizaine de gels hydro alcooliques et je demande aux visiteurs de se désinfecter les mains avant tout échange. De plus, le port du masque de protection est obligatoire avant d’entrer en studio.

Je fais également l’effort que la distance d’au moins un mètre soit respectée entre moi et les personnes présentes dans le studio. Pour la pose des voix, je mets aussi un bonnet local de protection sur le micro d’enregistrement que je jette dans la poubelle une fois l’enregistrement terminé. A la fin des enregistrements, nous nous désinfectons tous de nouveau les mains avec du gel hydro alcoolique. Voilà , entre autres, les mesures que je prends lorsque je reçois des visiteurs.

Le tableau sanitaire lié à l’infection inquietant

Kparon Baaru : Pour l’heure, on note 2 nouveaux décès et 25 nouveaux cas confirmés. A la date du 17 juin 2020, le tableau sanitaire lié à l’infection à la Covid-19 au pays indique un total de 597 cas confirmés, avec 348 personnes sous traitement, 238 personnes guéries et 11 décès.


La crise sanitaire prend de l’ampleur chaque jour que Dieu fait, Zoro Box, quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des béninois et à tous ceux qui nous lisent?
Zoro Box : Plus de 500 morts et au moins 9 décès, c’est inquiétant. La Covid-19 est réelle et mortelle. Soyons prudents. Ne banalisons pas les mesures barrières. Si nous voulons, nous pouvons tous faire blocus à la propagation de la pandémie.

Tout est une question de volonté et notre survie dépend de notre sérieux dans l’application effective des gestes barrières : le lavage systématique des mains à l’eau propre et du savon, le port obligatoire du masque de protection, le respect de la distance sécuritaire d’un mètre pour ne citer que ceux- là. Je nous exhorte à rester en vie. Je veux croire que le mal ne sera pas éternel. Merci à vous Kparon Baaru mondoblog.org
Kparon Baaru : beaucoup à vous d’avoir accepté de répondre à nos questions, Zoro Box. Merci.

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