Acte 2 du webinaire sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest

La deuxième journée des ‘’Ateliers de restitution et de formation des jeunes sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest ’’ a connu son épilogue dans l’après-midi de ce samedi 22 août 2020. Youth for Climate Change Mitigation (YCCM) en collaboration avec le Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau (RBPMJE) poursuit les travaux conformément à son calendrier. Au menu de cette deuxième journée, une communication, une restitution d’activités et la séance de projection vidéo.

Avant dernier jour des ‘’Ateliers de restitution et de formation des jeunes sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest ’’. Les participants n’ont pas manqué cette deuxième journée d’activités. Celle-ci démarre avec la projection d’un documentaire intitulé  »Le biogaz, un allié du climat ».

De quoi parle la vidéo  »Le biogaz, un allié du climat » ?

Cette capsule vidéo parle de la transformation des déchets pour la production du biogaz. Ghislain Mahouton, membre de l’équipe projet explique.

« En effet, le biogaz est un gaz utilisé pour produire de l’électricité, du feu pour la cuisine. L’effluent issu de la transformation des déchets en biogaz est utilisé comme engrais organique pour faire de l’agriculture biologique ».

L’éco hydrologue conclut que le biogaz est un allié du climat parce qu’il permet de réduire les gaz responsables du réchauffement climatique.

Comme l’a dit Lavoisier « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Si l’on s’approprie cette célèbre maxime du chimiste, l’on peut s’adapter au phénomène des changements climatiques CC.

Après cette première visualisation, deux autres vidéos ont été projetées. Elles sont respectivement intitulées ‘’Réduction de la déforestation par l’utilisation des foyers en argile’’ et ‘’La lutte contre le réchauffement climatique à travers la plantation d’arbre’’.

L’essentiel à retenir des deux productions vidéos

‘’Réduction de la déforestation par l’utilisation des foyers en argile’’, illustre l’importance des foyers en argile dans la lutte contre la déforestation.

Moctar Ganni Mampo, membre de l’équipe projet RB-PMJE/YCCM, ajoute que :

« Ces foyers faits en argile permettent d’utiliser moins de bois de chauffe mais aussi de canaliser et concentrer la chaleur (feu de cuisson). Ainsi les artisans de ces foyers ont formulé des doléances à l’endroit des initiateurs du projet, pour les aider à disposer des outils de fabrication ».

Moctar Ganni Mampo, membre de l’équipe projet RB-PMJE/YCCM.

L’autre production ‘’La lutte contre le réchauffement climatique à travers la plantation d’arbre’’ porte sur la plantation d’anacarde en raison de son importance économique pour la population de Kouandé. Cette activité contribue à l’amélioration des revenus de la population après la vente des noix d’acajou. Moctar Ganni Mampo poursuit et nous apprend que :

Dans un autre angle, la plantation de l’anacarde participe au reboisement, à l’absorption du CO2 lors de la photosynthèse (libération de l’oxygène), à la lutte contre l’érosion et la dégradation des sols.

Après cette étape, place à la restitution relative aux travaux de (03) trois Workshops : deux en Algérie et un au Niger. Ces workshops sont centrés sur l’approche intégrée du NEXUS (Eau – Energie – Agriculture) dans l’adaptation aux changements climatiques et le Développement Durable.

Armel Lémonla Otèkpo entretient en premier les participants

Armel Lémonla Otèkpo, le communicateur est géographe environnementaliste et ancien représentant-pays du Parlement Mondial des Jeunes pour l’Eau au Bénin. Il est actuellement en Master en Stratégie et Politique de Développement au Centre Ouest Africain en Transformation Durable du Milieu Rural (WAC-SRT) au Niger. Il partage ses expériences acquises en Algérie et au Niger avec la jeunesse.

« La participation à ces différents workshops nous a permis de créer un réseau de jeunes panafricains engagés dans une cause commune qui est l’adaptation et la lutte contre les CC ; et comment utiliser les ressources en eaux et énergétiques au profit du développement du continent. Ça a été pour nous aussi l’occasion d’apprendre et de discuter avec les experts de ces différents domaines ».

Au cours de cette communication, il a été question aussi de passer en revue, les différentes sorties effectuées au cours des workshops. Il s’agit des travaux pratiques d’ateliers, des visites de site et la participation au 1^er Forum international sur les ODD et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, organisé par le Climate and Sustainable Development Action Club (CSDAC).

Armel Lémonla Otèkpo passe ensuite le témoin à Segbédji Géraldo Favi pour présenter la deuxième partie de la communication. Il a levé un coin de voile sur les effets du changement climatique au Bénin sans occulter les défis du système énergétique béninois. Il voit ces défis comme des opportunités d’investissement et d’emplois pour la jeunesse africaine et béninoise en particulier.

Segbédji Géraldo Favi sur le fonctionnement du système photovoltaïque

Segbédji Géraldo Favi est en fin de cycle pour un diplôme d’ingénieur de transformation rural. Il est promoteur et fondateur de S Smart Engineering and Business for Africa et Cofondateur et leader du Climate and Sustainable Development Action Club (CSDAC).

Sa communication a porté sur le dimensionnement de modèle commerciale de système solaire photovoltaïque. Dans un premier temps, il a exposé le principe de base de fonctionnement de système photovoltaïque, les différentes applications de ces systèmes et l’intérêt de leurs l’utilisation pour limiter l’émission de gaz à effet de serre. Ce système permet donc de réduire les effets du changement climatique.

Ensuite, le communicateur a passé en revue la démarche d’un projet solaire, les différents logiciels et les informations nécessaires pour un dimensionnement de système solaire photovoltaïque. Il n’oublie pas de mettre un accent sur comment faire un bilan de puissance.

Enfin, il explique aux participants le processus de dimensionnement du système photovoltaïque, suivi d’un projet de dimensionnement en guise d’exercice.

Parlant des participants, ils ont apprécié le déroulement des communications et sont satisfaits de l’organisation de ces ateliers de restitution et de formation. L’un deux s’est exprimé au terme des activités de cette deuxième journée.

Wenkonta Pasgo, Vétérinaire Sans Frontière Suisse au Togo

Mes impressions sont bonnes. Dans l’ensemble, cette formation a été enrichissante car nous avons eu un plus sur les activités à entreprendre dans le but de limiter les émissions des gaz à effet de serre, responsable du changement climatique. Parmi ces activités nous avons :

• La production du biogaz en vue de substituer les gaz fossiles
• La fabrication des foyers à base de l’argile économique en matière de l’utilisation des bois de chauffe permettant ainsi de réduire le déboisement
• Le reboisement.

Tous le privilège a été pour nous de recevoir une formation sur les énergies, et notamment les liens entre Eau – Energie – Alimentation.

Ces ateliers de restitution et de formation prennent fin dimanche 23 août 2020.

Pour rappel, le projet ‘’Ateliers de restitution et de formation des jeunes sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest ’’ a bénéficié de la première subvention locale financée par la GIZ à travers le dispositif compétitif de subvention dénommé Fonds d’Innovation de l’Initiative Germano-Africaine pour la Jeunesse (AGYI-IF).