Webinaire sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest, Acte 1

Article : Webinaire sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest, Acte 1
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21 août 2020

Webinaire sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest, Acte 1

Youth for Climate Change Mitigation (YCCM) en collaboration avec le Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau forme depuis ce vendredi 21 août les jeunes sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest. Au menu de cette première journée, le mot de bienvenue, une communication présentée et la projection vidéo. Christian Aballo, hydrogéologue de formation, et Robertson Amoussou, éco hydrologue, ont assuré la coordination de ce webinaire qui a démarré aux environs de 9h.

Comme annoncé dans l’article précédent, tout était prêt pour le démarrage effectif du projet ‘’Ateliers de restitution et de formation des jeunes sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest ’’. Les 40 participants provenant de 5 pays d’Afrique de l’Ouest, ont répondu présents en ligne pour s’informer sur les thématiques du projet.

La première allocution intervient à 9h 14 minutes. Et c’est le Professeur Julien Adounkpè, Directeur de l’école Doctorale WASCAL Bénin, qui ouvre le bal avec son discours de bienvenue. L’enseignant chercheur salue les participants et le groupe de jeunes ayant organisé ces ateliers. Pour lui, il est important que les jeunes s’informent davantage sur le phénomène du changement climatique. Il estime que ce phénomène offre plusieurs opportunités que les jeunes africains doivent saisir, s’ils savent s’y prendre. Ensuite, la parole est donnée à Kantz Codjia, l’un des membres de l’équipe projet. L’environnementaliste et éco hydrologue de formation présente aux participants un bref exposé sur la création de Youth for Climate Change Mitigation (YCCM) l’une des organisations initiatrices des ateliers.

Il passe le témoin à Sévérin Ekpé, communicateur, Analyste en gouvernance de l’Eau.

Le jeune leader présente une communication relative au changement climatique CC et la gestion intégrée des ressources en eau GIRE. L’alumni de l’université panafricaine PAUWES ne manque pas de rappeler le rôle des jeunes en particulier des femmes dans la bonne gestion des ressources en eau. Il les invite à l’occasion à une gestion rationnelle de l’eau dans leur entourage respectif.

Après cette communication, place à la visualisation des vidéos. Chacune d’entre elle traite d’un sujet ayant rapport au phénomène du changement climatique.

Ce qu’il faut retenir du documentaire « Erosion côtière à Cotonou : entre défis et perspectives »

La première vidéo projetée est intitulée « Erosion côtière à Cotonou : entre défis et perspectives ». Selon Gislain Mahouton, membre de l’équipe projet, l’un des impacts potentiels du changement climatique sur les ressources en eau et l’environnement est l’avancée du niveau de la mer, ayant pour conséquences l’érosion côtière.

Pour mieux cerner le problème et proposer des solutions, l’équipe projet a décidé de réaliser un reportage sur l’érosion côtière à Cotonou (Bénin).

« On retient de ce reportage que les impacts de l’érosion côtière sont réels, avec des pertes en vie humaine et une destruction des infrastructures portant un coup à l’économie. Et selon des études, le taux d’érosion est de 30m/an au Bénin. L’Etat central a réalisé à cet effet des épis pour ralentir le phénomène, avec une ligne de côte qui a été bien établie et une terre qui a gagné quelques centaines de mètres sur la mer.

L’éco hydrologue de formation suggère que « les populations et les associations de jeunes plantent des arbres le long de la côte pour empêcher le prélèvement du sol par le vent ».

Que dit le documentaire « Résilience des populations lacustres face à la montée des eaux » ?

L’un des impacts potentiels du changement climatique sur les ressources en eau et l’environnement est l’augmentation de la quantité d’eau due aux précipitations, ayant pour conséquences les inondations. Dans le but d’apprendre davantage sur les techniques développées par les populations lacustres pour s’adapter aux inondations, l’équipe projet a réalisé une vidéo sur leur résilience face à la montée des eaux, dans le village lacustre de Vekky (Bénin).

De cette capsule vidéo, il ressort que les inondations surviennent souvent dans ce milieu à partir du mois d’août et envahissent les maisons en octobre. Gislain Mahouton explique.

« Les inondations ont des impacts négatifs liés à la destruction des habitats, aux pertes en vie humaine (surtout des enfants), au déplacement des populations et au ralentissement de l’économie. De plus, elles sont responsables de plusieurs maladies.

Pour vivre dans ce milieu, les populations construisent souvent leurs maisons sur des pilotis ou des supports surélevés. Pendant l’inondation, elles utilisent de grandes barques pour se déplacer vers d’autres milieux. L’Etat leur apporte souvent des aides en envoyant des vivres, des moustiquaires imprégnées, des médicaments contre le paludisme et des produits pour désinfecter l’eau ».

Gislain Mahouton, éco hydrologue et membre de l’équipe projet.

Ces populations sont attachées à leur milieu de vie et il est nécessaire de leur donner les moyens pour mieux se préparer à la montée des eaux, conclut Gislain.

Les participants ont suivi avec attention les différentes activités de cette première journée. Ils ont posé de temps à autres des questions et donné leur point de vue à des moments donnés. C’est dire que cette première journée s’est déroulée dans une ambiance du donner et recevoir et conviviale.

Il convient de rappeler que les participants proviennent de 5 pays de l’Afrique de l’Ouest soit le Bénin, le Niger, le Togo, la Côte d’ivoire et le Mali. Quelques-uns ont livré leurs impressions au terme de l’acte 1 de ces ateliers de formation et de restitution.

Ousmane Birama Konaté, jeune malien

Cette formation m’a permis de mieux comprendre les effets du changement climatique CC et la GIRE. Elle m’a permis aussi d’échanger avec les habitants littoraux des côtes de Cotonou subissant des impacts néfastes de l’érosion côtière liée aux changements climatiques. Ce fut une opportunité de rencontrer des jeunes de la sous-région ouest africaine et de m’imprégner de leur savoir-faire tout en partageant mes expériences à la gestion rationnelle des ressources en eaux.

Sachant que notre vie est directement liée à la qualité et quantité des ressources en eaux, il est de notre devoir de l’exploiter judicieusement.

Maïmouna Adamou représentante de l’ONG ADCEJ du Bénin

Je tiens d’abord à présenter toutes mes félicitations à l’équipe d’organisation et de formation pour le travail abattu. La formation était riche en échange et en partage de connaissances. Vivement que la jeunesse prenne conscience des défis auxquels nous faisons face et à sauver la planète en luttant contre les effets néfastes du changement climatique. La marche vient juste de commencer. Ensemble nous sommes plus forts et irons loin. Nous espérons finir en beauté cette formation. Main dans la main ! Sauvons le climat.

Pour rappel, le projet ‘’Ateliers de restitution et de formation des jeunes sur l’impact du changement climatique sur l’eau et l’énergie en Afrique de l’Ouest ’’ a bénéficié de la première subvention locale financée par la GIZ à travers le dispositif compétitif de subvention dénommé Fonds d’Innovation de l’Initiative Germano-Africaine pour la Jeunesse.

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Commentaires

ADAMOU Abdou koudoussou
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Félicitations pour cette belle initiative.j'en suis fier

Chams-Dine Baguiri
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Merci, je transmettrais vos félicitations à l'équipe projet